La Randonnée des châteaux

Sainte-blandine - 3 décembre 2016

Par cet après-midi ensoleillé, nous sommes 11 participants pour cette randonnée de 12 km entre Sainte Blandine et La tour du Pin. Le parcours sillonne les petites routes des vallons de la Tour du Pin et nous découvrons peu après le départ, l’étang Malin. Ce point d’eau a fait la une de la presse locale il y a six ans, car les restes d’un loup ont été retrouvés, déclenchant les polémiques liées au statut d’espèce protégée de l’animal  (L'essor du 30 décembre 2010).

Nous progressons ensuite vers le hameau de Bel Air, puis le château de Bas Cuirieu se laisse enfin découvrir. Il s’agit d’une belle demeure dauphinoise du XVIe siècle, classée Monument historique et qui offre un magnifique panorama sur la vallée de la Bourbre.

Dans cette randonnée des châteaux que nous entreprenons, l’ambiance des voyages est respectée. En effet, à l’époque lointaine du Moyen-Age, celui qui quittait son cadre de vie habituel et partait en voyage, se livrait aux dangers d’un monde incertain et les habitants des régions traversées menaçaient le pèlerin ou tout autre voyageur.

Détourné de notre fil conducteur… la trace ! nous nous égarons quelque peu. Il est important de savoir qu’en ces temps reculés, s’égarer dans une région inconnue pouvait mettre la vie du voyageur en danger. Si pendant le Haut Moyen Âge, le voyageur sans protection courait le risque d’être fait prisonnier chemin faisant et d’être vendu comme esclave, aux Xe-XIIe siècles, la menace vient des autochtones cupides qui réclament rançon !

Apercevant au loin le château de Tournin, nous décidons alors de traverser un champ qui longe cette bâtisse qui a succédé à une ancienne maison forte des sires de Virieu.

A ce moment, nous voilà transporté au temps féodal, avec les invectives et les menaces du propriétaire des lieux nous invitant à quitter son territoire !

Heureusement, nous voilà à nouveau dans le droit chemin et nous dirigeons alors vers le château de Pin, dernière bâtisse sur l’itinéraire, puis nous distinguons au loin le château de Marlieu avant de rallier l’arrivée à Sainte-Blandine.

C’est donc une balade de 12 km pleine d’imprévus, mais ponctuée de points intéressants, moyennant une correction mineure de parcours !


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Sainte Blandine 11 km Tour des châteaux.
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Sainte-Blandine

Début du XXème siècle



Le château de Cuirieu

Situé à Saint-Jean-de-Soudain, cette belle demeure dauphinoise de XVIe siècle et aujourd'hui classée Monument historique.

  Sans doute construit sur les fondations d'une maison forte remaniée au XVIe siècle, le château de Cuirieu est mentionné pour la première fois en 1494. C'est en 1604, sous la famille de Boissac, que Cuirieu serait devenu un marquisat - domaine du marquis de Cuirieu.

  Le dernier Boissac marquis de Cuirieu fut exécuté à Lyon durant la Terreur - période troublée de la Révolution française en 1793, sans avoir d'enfant. Son héritier fut son neveu, Charles Marie Arthur du Vivier, dont le fils marqua la mémoire des habitants de La Tour-du-Pin par ses excentricités.

  Remanié à la renaissance, le château de Curieu a conservé ses fenêtres à meneaux et se compose aujourd'hui de deux corps de logis en équerre, avec trois tours rondes à l'extérieur. Le long bâtiment des communs, traversé par un passage voûté, ferme la cour d'honneur. Deux tours rondes se trouvent à ses extrémités.

Ce bâtiment abritait, entre autres, des écuries, un atelier où l'on pressait le vin, des cuisines avec toujours de belles voûtes sur croisée d'ogives et une orangerie. Au nord et au sud, deux tours disparue, complètent l'ensemble : la tour de la forge et la chapelle. Une large terrasse surnommée "terrasse du cèdre", construite au XVIIIe siècle, remplace les anciennes douves et domine un jardin à la française orné d'arbustes taillés, et un parc de 9 hectares, composé de magnifiques arbres dont certains ont plus de 150 ans Cuirieu est tout à fait caractéristique des vieilles demeures du Dauphiné avec ses grands toits à tuiles écailles brunes et son architecture à la fois sobre et harmonieuse. Il possède aussi des détails architecturaux remarquable, comme la magnifique porte d'entrée des communs, doublée en chêne plein et ornée de clous forgés à la main.

  Aujourd'hui le bâtiment central est orné d'un fronton et flanqué de deux pavillons.